Le lac d’Ourmia rouge vif de Dunaliella Salina

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Le lac d’Ourmia en Iran rouge vif de Dunaliella Salina

 

La couleur rouge est causée par un taux de sel plus élevé, conséquence de la réduction de la superficie du lac dont il ne reste que 10%

Le lac d'Ourmia, le 18 juillet 2016 NASA Earth Observatory

Le lac d’Ourmia, le 18 juillet 2016
NASA Earth Observatory

L’eau du lac iranien d’Ourmia est devenue rouge vif à cause de la diminution de sa surface. Jadis le plus grand lac du Moyen-Orient avec une surperficie de 5 200 km², sa taille s’est réduite jusqu’à ne représenter que 10% de sa taille d’origine. Ce diminution dramatique est dû aux barrages construits sur ses affluents ainsi qu’à l’exploitation non contrôlée des nappes d’eau souterraines dans la région. A cause de sa taille réduite, le lac est plus salé, ce qui permet à des organismes microscopiques de faire changer la couleur de l’eau du vert au rouge pendant les mois estivaux.

 

Par temps de chaleur et de sècheresse, le niveau de sel augmente et l’algue microscopique Dunaliella salina devient rouge. Dans un environnement marin, la Dunaliella salina est verte; mais dans un milieu très salé et très lumineux, l’algue devient rouge en produisant des pigments protecteurs.

 

Une autre possibilité avancée pour expliquer que l’eau devient rouge serait une bactérie que l’on trouve dans l’eau saturée ou presque saturée en sel. La bactérie, appelée Halobacteriaceae relâche un pigment rouge qui absorbe la lumière et la convertit en énergie. Ainsi, si la population de bactérie est suffisamment importante, elle peut  » tâcher  » tout une étendue d’eau.

Le lac d'Ourmia, le 4 juillet 2016 Tasnim News via Wikimedia Commons

Le lac d’Ourmia, le 4 juillet 2016
Tasnim News via Wikimedia Commons

Bien que l’Ourmia soit passé du vert au rouge puis encore au vert plusieurs fois ces dernières années, les scientifiques pensent que le lac pourrait devenir durablement rouge. Les changements de climat et les activités humaines en sont responsables, l’augmentation de la sècheresse et la dérivation intensive des cours d’eau pour l’agriculture limitant la quantité d’eau douce qui atteint le lac.

 

Les données de plusieurs satellites qui analysent l’Ourmia révèlent que le lac a perdu environ 200 km² par an. Le lac a donc perdu 70% de sa superficie ces 14 dernières années. Malheureusement, l’Ourmia abrite de nombreuses espèces uniques, notamment des crevettes d’eau saumâtre, des reptiles, des amphibiens et des mammifères, et offre un habitat saisonnier à environ 200 espèces d’oiseaux migrateurs.

Le lac d'Ourmia, le 4 juillet 2016 Tasnim News via Wikimedia Commons

Le lac d’Ourmia, le 4 juillet 2016
Tasnim News via Wikimedia Commons

Avec la diminution de la superficie du lac, l’existence des crevettes et des oiseaux qui s’en nourrissent est menacée. Le manque d’eau pourrait affecter tout l’écosystème et le lac risque de se transformer en un désert de sel sans végétation naturelle ni agriculture possible.

 

Le lac a été classé Réserve mondiale de Biosphère par l’UNESCO en 1976 – malheureusement, sans grands résultat.

Les eaux rouges de l'Ourmia, le 4 juillet 2016 Tasnim News via Wikimedia Commons

Les eaux rouges de l’Ourmia, le 4 juillet 2016
Tasnim News via Wikimedia Commons

Source: NASA, UNEP
Source : www.eatglobe.fr

Par Viva Bolova, Eatglobe


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